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Une blague Carambar

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En ce mercredi pluvieux j’avais envie de vous faire sourire avec une petite brève. Comme une blague Carambar inspirée.

Il y a quelque temps S. est moi nous donnons rendez-vous. Elle ne connait pas ma Princesse et ça va faire un an qu’on ne s’est pas vues. S. est une amie de longue date, de celles que l’on voit peu par manque de temps, ou d’habitude. Elle a deux enfants, qu’elle a laissé à la maison avec son époux. Un garçon et une fille, qui ont un an d’écart avec les miens. Elle-même a un an de moins que moi.

Quand elle arrive, elle s’installe et ne veut rien boire, elle n’aime ni le thé, ni le café, ni l’alcool et a rarement soif, au début ça surprend.
On commence à discuter de nos hommes, qui sont de parfaits inconnus l’un pour l’autre, puis des enfants…. elle ne se lasse pas de me répétait en regardant ma Princesse installée dans son baby relax:

« – Profites ça dure pas, la mienne aussi était comme ça aussi, aujourd’hui c’est un monstre! C’est arrivée quand elle a eu un an. »
Elle se donne du crédit avec une mine inquiétante et convaincue, les yeux dans le vague. Je me retiens de lui demander si elle pense qu’il y a une date de péremption aux-bébés-filles-sages: 1an et BOUM! transformation.
Elle enchaine:
« – Tu en veux un troisième? »
Ma fille a 5 mois, j’ai des cernes, on va rester calme sur ce coup-là. Je tente un:
« – Peut être…. » du bout des lèvres.
« – Dépêches toi alors! T’es pas toute jeune! »
Muuummm! c’est toujours plaisant. J’adore. Je souris franchement. Y’a des gens comme ça qui t’en envoies une comme ça!
« -Non! mais c’est vrai! Tu vas pas en faire un à quarante ans. » Et qui insiste en plus.
« – Pourquoi pas? » (je précise ici que j’ai quand même une bonne marge)
Dans ses yeux je lis: parce qu’à 40 ans tu seras grabataire, tiens pardi!
Je m’épargne la tirade sur les harpies, qui la quarantaine passée enfantes encore en me levant pour aller changer le futur démon, elle me suit:
« – Ben, dis, elle se porte bien, pour 3 mois. Toi par contre.. ! »
Je me demande comment prendre cette remarque, le temps de trouver une répartie, elle enchaine sur autre chose. Je l’écoute me répéter en boucle que tel spécialiste est bien mieux que tel autre. Normal c’est le sien. Elle blêmit en apprenant que le Petit Prince ne va à l’école que le matin. Qu’elle mère indigne je suis de lui couper ainsi ses journées scolaires!
« – Ils sont si bien à l’école, la petite section est un tel épanouissement. » J’ai la figure en point d’interrogation.
Air accusateur oblige je tente une justification: il est petit, et l’après-midi il n’y a pas de projet pédagogique (dans mon école, hein!), quand j’évoque la sieste son regard s’illumine:
-« Ah s’il dort plus avec toi, alors »…. alors
Elle s’illumine aux doux souvenirs de l’enfant qui dort. La sieste Saint Graal des jeunes parents. Elle jette un oeil sur sa montre. Il faut qu’elle parte. Je la raccompagne la petite dans les bras, elle me lance:
« – Profites! » avec un regard illuminé et s’éloigne.

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  • MBfmontpellier
    6 mars 2013 at 09:58

    C’est clair! On a toutes une S qui traîne quelque part…
    T’as du bol de pas avoir le temps de la voir :p

    • Milo
      6 mars 2013 at 13:45

      En même temps y’a un côté naif, qui te laisse perplexe, hihihihihi