Celles qui nous lisent, savent que les Myrtilles aiment la presse féminine. Mâya et moi sommes adeptes du magazine Elle et Lelou campe devant sa boîte aux lettres tous les vendredis dans l’attente de son Be. Nous faisons fonctionner, sans fierté, le groupe Lagardère pour le plus grand agacement de nos hommes en général et du mien en particulier. Possible même que l’un d’eux revienne sur le sujet prochainement, c’est vous dire, quand ça leur prend c’est que vraiment….
Bon tout en minaudant que : « oui y’a des pubs » (une à chaque page), j’essaie de lui expliquer que Elle c’est une institution. Et aussi une habitude, un toc, une addiction… En fin de primaire, je lisais « Ok Podium » et je sais même pas si ça existe encore. Au collège, j’arborais mon « Jeune et Jolie ». Lelou a commencé direct par celui-là, elle me les piquait, j’ai dû lui filer le virus. Au lycée, « Cosmo », celui-là il m’a suivi un moment. Et puis à la vingtaine « Elle ». Oui, il y a celles qui font des mots croisés et celles qui « magazinent ». Je suis de celles-là. C’est pas pour autant que je lis pas un bon bouquin, au contraire, mais un magazine, tu le plies dans ton sac, tu le prends dans ton bain, tu le donnes, tu l’empruntes, tu le découpes… Après un tel exposé, il aurait dû se dire que c’était peine perdue, que la cause était irrécupérable. Mais non, il essaye toujours de me convaincre, moi et mon Elle, comme sisyphe . L’homme n’a rien contre la presse, bien qu’il n’en lise pas au format papier. Il en veut à la pub, et aux diktats de ses hebdomadaires. Et oui! Je sais qu’il a pas tort, m’énerve des fois. Dans Elle, la femme est un prototype qui fait du 36, qui peut se permettre de changer de garde-robe à toutes les saisons, qui change de crème comme de sous-vêtements. Bref, l’incarnation du consumérisme montée sur stilletos, signé Louboutin car Blahnik est dépassé. « Vu comme ça, essaye au moins la presse indépendante » me susurrait-il à l’oreille. La quoi? Il sait piquer ma curiosité alors j’ai cherché et j’ai fini par trouver deux magazines féminin.
Le premier c’est Paulette. « Le magazine fait maison, 100% participatif et intéractif ». Et j’avoue que je suis loin d’être déçue. J’ai commandé via le net deux exemplaires, car on commence comme ça avec les Paulettes, c’est le nombre de personnes qui commandent le mensuel qui en définissent le tirage. Premier bon point, pas, voir peu de perte, donc de gaspillage. Le papier est recyclé sans faire vieux papier brun. Les photos sont belles, décalées. Paulette utilisent les illustrations crayonnées et met à l’honneur les bloggeuses, les jeunes créateurs, et déniche des pépites sur le web souvent très abordable et super tendance. Elle parle aussi ciné, culture, bouquin, voyage, en février c’est Copenhague qui est à l’honneur. Il y a une belle mise en avant du « Do it Yourself », en janvier on pouvait y trouver le tuto pour customiser des bottines et pour préparer son huile pailletée, relooker un coussin. En fait, c’est un magazine qui te donne l’impression que c’est des copines à toi qui l’éditent, du coup rien n’est hors de prix au contraire et les interviews ne tournent pas toujours autours de gens de grande notoriété. Bien sûr, Paulette est nouveau, l’équipe a fait trois éditions et bien sûr elle cherche de la pub, et commence à en trouver. On vit pas dans un monde de bisounours! Par contre la pub qui commence à paraître, c’est pour Little Market un site qui regroupent des créateurs et pas du Vuitton. Et puis, le format est parfait.
Le second c’est Causette, je vous en parlerais bientôt, pour le moment il est à l’étude. Alors suis-je désintoxiquée? Oui et non. Je n’ai pas renouvelé mon abonnement à Elle depuis deux mois, par contre j’ai toujours l’appli dans mon Iphone et des fois pendant ma pause déjeuner, il m’arrive d’aller à la médiathèque à côté du boulot pour y jeter un oeil… Suis en réhab quoi!
Paulette est un magazine bimestriel.