Il était temps de revenir par ici. Pour l’occasion, je vous parle de Carole la créatrice de la marque Carlos Artémis. Cela fait plus de vingt ans que Carole créait des sacs en cuirs, des modèles originaux, tous uniques, car tous réalisés un à un dans son atelier au coeur de l’écusson à Montpellier. Une idée de cadeau de Noël à faire ou à se faire. Miser sur une pièces intemporelle qui traversera le temps avec élégance.
Bonjour Carole, peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours ?
Je suis autodidacte, j’ai fait des études GEA. A la fin de mon cursus, je suis partie faire des saisons en stations de ski et l’été à Ibiza. Entre deux saisons, je partais à l’étranger, j’ai beaucoup voyagé. Je tire de ces voyages l’inspiration qui me permet de créer encore aujourd’hui.
Cette manière de travailler m’a apporté beaucoup, et je n’ai jamais eu l’impression de vraiment travaillé, j’ai la chance de m’être toujours amusé dans mon activité professionnelle. C’est encore le cas avec Carlos Artémis.
Comment as-tu à lancer ton activité, Carlos Artémis ?
Après 10 ans de saison, j’ai eu envie de changer. Sans idée précise, je prend quelques mois de vacances et j’en profite pour me reposer. Naturellement, je reviens à Montpellier, rejoindre ma mère. C’est une période compliquée, je fais un Burn Out. J’ai besoin de reprendre mon souffle, de voir et faire autre chose. Je mettrais un certain temps à m’en remettre.
À cette période, un bijoux de Ann Demeleumeester, me plait.
J’aime beaucoup le travail de cette créatrice. Une manchette à pression en satin, que j’ai très envie d’avoir en cuir. Je la cherche, sans succès, je décide de la créer. La révélation est venue en achetant ma première peau. J’ai réalisé la manchette, puis d’autres pièces, en voyant mes créations des personnes m’ont passé commande. J’ai commencé à créer mes premières pièces comme ça.
J’ai l’opportunité de partir quelques temps à la montagne, chez une amie. Elle brode sur des pièces comme des jeans, pour customiser des pièces de mode. En parallèle, je travaille mes modèles pour Carlos Artémis. Ensemble, nous avons fait les « Universal Love », sorte de marchés hippies à Paris qui aujourd’hui n’existe plus.
C’est là que c’est vraiment devenu mon métier.
Au départ, j’ai été référencé dans un show-room de marques de luxe. Puis, une rencontre m’a permis de m’installer en boutique. D’abord, dans un lieu partagé, puis j’ai ouvert mon atelier: Carlos Artémis.
Pourquoi Carlos Artémis ?
J’ai beaucoup voyagé, Carlos c’est un prénom que j’aime, il me rappelle le Brésil. Un pays que j’ai énormément aimé. Artémis, c’est la légende de la déesse qui m’inspire. Carlos Artémis, c’est aussi la rencontre du masculin et du féminin. Et puis, quand j’ai commencé, j’ai pris un nom d’homme car il y a 20 ans, dans le cuir il y avait peu de femmes. Me présenter avec une identité d’homme m’a permis d’être un peu plus prise au sérieux, peut-être, à mes débuts.
Tu créais pour les hommes ?
Oui mais de manière plus ponctuelle que pour les femmes. Les hommes achètent différemment, ils changent assez peu leurs accessoires en cuir. Je créais donc plus à la demande pour eux. Pour autant c’est toujours un plaisir.
Quelle matière utilises-tu pour tes collections ?
Les cuirs viennent de Romans-sur-Isère, les tissus de chez Caravane en France, la bouclerie vient d’Italie. Je suis fidèle à mes fournisseurs. Ensemble, on raconte une histoire. Avec les années, la confiance s’est installée.
Est-ce qu’il est possible de te commander un modèle ?
Bien sûr. J’aime beaucoup mettre en lumière les idées de mes clientes. C’est inspirant, car elles pensent à des choses auxquelles, je n’aurais pas pensé. C’est enrichissant, d’autant plus que je travaille seule. Par contre je ne copie aucun modèle, et j’y mets ma patte.
Quel est ton processus de création pour Carlos Artémis ?
J’imagine une pièce, je la dessine, je fais un croquis puis c’est parti. Je suis inspirée par mes voyages, ce que je vois, mes clientes, leurs besoins, mes amies.
Tu as un mantra de vie ?
Un mantra peut-être pas, mais une philosophie de vie oui, celle de me sentir libre. Même lorsque j’étais salariée, j’avais ce besoin de travailler pour des personnes qui me faisaient confiance.
Quelles sont tes trois adresses préférées à Montpellier ?
J’adore la boutique Abyss qui est une boutique de créateurs montpellierains dans laquelle on trouve des pépites.
La boutique De la Luce pour leur univer et les objets qu’on y trouve, c’est très beau.
Pour aller boire un verre, l’afterwork « Pousse pas mémé dans la vigne » à coté du théâtre de la comédie.
Où est-ce que l’on peut suivre ton actualité ?
Essentiellement sur Instagram où je mets des photos de mes créations et où l’on peut me contacter en direct. Pour l’instant je n’ai pas de site internet.
Merci Carole pour ta confiance et ton partage.