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Zoé Shepard: Absolument dé-bor-dée!

J’ai entendu parler un peu tard du bouquin de Zoé Sheppard. C’était au cours d’une discussion de couloir, une collègue me parle d’un pamphlet (j’adore ce type de texte) sur les services de la fonction publique, un peu acerbe, bien écrit, par une administratrice (le plus haut grade de la fonction publique)… ça pique la curiosité. Je suis tombée dessus chez Sauramps, en version poche, donc plus vraiment quand il était dans l’oeil du cyclone.

Je me suis amusée de ses personnages travaillant dans le vase clos propre aux administrations, de ses portraits passés au vitriol de la bêtise humaine. J’ai aimé le style diablement efficace de l’auteure, sa répartie caustique.  J’ai vu les personnages aux traits grossis, pour rajouter de la légèreté au propos. J’ai pouffé de rire à certains moments. Pourtant à d’autres, j’ai ressenti la frustration d’une personne ayant l’envie de faire bouger les choses qui se heurte au mur de l’inertie. J’ai lu entre les lignes la volonté de démontrer le manque de remise en question, sacrifice de fait à la voie hiérarchique. Et bien sûr, j’ai trouvé cela dommage. Dommage que ce qui compte envers et contre tout ce soit l’ordre établi. Enfin, j’ai aimé la personnalité de cette « haute fonctionnaire » simple « qui ne se la raconte pas ».

En finissant le livre et avant d’écrire ma note, je suis allée voir ce que je pouvais trouver sur cet ouvrage sur la toile. J’avais entendu dire que Melle Shepard avait été suspendue de ses fonctions durant quatre mois, en fait c’est durant deux ans. Sanction prise au vu tort qu’elle aurait causé à certains de ses collègues et parce qu’elle aurait trahi l’obligation de réserve et de confidentialité auxquels sont soumis tous les fonctionnaires. Mouais!

Les personnages sont quand même très, très romancés, et il semble que personne ne soit venu témoigner d’un quelconque préjudice moral lors du procès. L’auteure ayant écrit sous un pseudonyme et l’histoire se passant dans un cadre différent de la collectivité où elle était en poste, c’est une personne « bien attentionnée » et sûrement un peu jalouse qui l’a dénoncé.
On peut penser qu’elle aura donc servi d’exemple, pour tous ceux qui voudraient lever le voile sur ce qui se fait mais ne se dit pas.

D’un regard extérieur La question qui vient se poser c’est comment une personne ayant le grade de dirigeant s’est retrouvée à un poste de cadre?
De là semble être né l’ennui, l’envie de communiquer via un blog et enfin un roman. Pas un grand roman plutôt « un de gare », qui fait passer le temps dans un « Paris-Montpellier ». Quand on sait ce dont nos dirigeants sont capables, et ce que nous leur pardonnons sous prétexte que ce sont des hommes d’état on peut se demander si la prose méritait autant de bruit.
En attendant, le livre c’est vendu à 215000 exemplaires preuve que le public lui, a fait son choix.

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  • Saya
    8 mai 2012 at 08:46

    Ca donne bien envie de le lire ! Deux ans de suspension… Ca va loin, ils doivent pas se sentir tout blancs là haut … ! (désolée pour les caps lock dans les champs, je ne sais pas si c’est normal mais je n’ai pas réussi à ne pas les mettre… -_-)

  • d'AUBIGNY DANIELE
    8 mai 2012 at 14:45

    Je suis d’accord globalement avec MILO en mettant une réserve sur le dernier paragraphe. J’ai trouvé le livre de Zoé format poche dans ma supérette après avoir fait mes courses. Je passe souvent dans le rayon livre pour voir si l’un d’eux m’attire. J’avais un lointain souvenir d’avoir vu Zoé dans une émission de télé, j’au eu envie d’en savoir un peu plus. Je n’ai pas été déçue, hormis le fond la forme est très agréable. Je me suis tout de suite sentie en sympathie avec Zoé, j’ai souvent eu envie de râler, de donner un coup de pied dans la fourmillière etc… J’ai aussi souvent pouffé de rire à des choses qui auraient dû me scandaliser mais c’est souvent si grotesque qu’on a même du mal à y croire. On y croit quand même car ce qu’elle décrit ressemble assez à des situations dont on a eu vent dans nos petites mairies aussi. Là où il y a une parcelle de pouvoir les abus ne sont pas loin. Mais dans son « roman » on atteind le summum. Si Zoé lit nos messages, je la soutiens et j’espère qu’elle a fait un bon break. Avec mon amitié sincère.

  • Milo
    8 mai 2012 at 16:01

    Salut Saya, laisses toi tenter il se lit vite et tu le trouves en poche 🙂

  • Milo
    8 mai 2012 at 23:04

    Merci Danièle pour ce joli commentaire! 🙂