Anne est la propriétaire, responsable, de la boutique Sapsak dans le centre ville de Montpellier. Cette adresse, connue de toutes les modeuses de la ville, existe depuis 15 ans.
Anne est à la fois une amie et une partenaire. Nous nous connaissons depuis longtemps. Elle a sa place sur ce blog! Nous avons co-créé ensemble plusieurs projets, réalisé différents événements autour de la mode et d’activités, qui fédèrent les personnes.
Sapsak est une institution dans la rue de l’Ancien Courrier. Anne est connue pour sa gentillesse, son honnêteté (si une pièce ne vous met pas en valeur, elle saura vous le dire) et son sens pointu du détail, qui transforme une tenue.
Je me suis aperçue, que je n’avais pas pris le temps de vous la présenter vraiment. Pas par manque d’envie mais plutôt par manque de temps justement. Car vous allez le découvrir Anne est une femme formidable, qui comme beaucoup d’entre nous à plusieurs vie dans une seule journée.
L’histoire de Sapsak
Bonjour Anne, peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours ?
Depuis quelques années je vis à Jacou, avec mon mari et mes 2 enfants qui ont 12 ans .
Je suis arrivée à Montpellier en 1993.
Après un parcours scolaire classique, j’ai repris des études pour travailler dans le secteur commercial.
Comment en es-tu venue à lancer ton activité ? Pourquoi la boutique Sapsak?
Je travaillais dans la boutique où je suis aujourd’hui, à l’époque j’étais vendeuse. Pour les plus anciennes montpelliéraines qui nous lisent, la boutique s’appelait Wadada. Lorsque ma patronne a voulu vendre, en 2001, je me suis dit pourquoi pas. Depuis, le magasin se nomme Sapsak une expression ramenée de voyage.
Qu’est-ce qui a changé entre tes débuts dans la vente et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, je me rends compte qu’un cycle est passé. Les choix de vêtements font à nouveau leur apparition. Même si la vente est différente avec l’apparition du shopping en ligne, il y a des choses qui ne changent pas et me font croire encore à ce que je fais: c’est le lien. Mes clientes viennent à la boutique pour me voir, échanger, partager, au-delà d’un achat potentiel. Faire plaisir, se faire plaisir se rencontrer, se raconter, être là, c’est tout ça mon métier. D’ailleurs, j’ai encore eu la preuve de ce lien profond avec le confinement. J’ai reçu des tas de messages de clientes qui s’inquiètent pour moi et qui me soutiennent. C’est tellement important.
Ensuite, avoir sa propre boutique c’est être libre de ses choix. Je travaille avec des marques et des créateurs choisis pour leur éthique, leur conscience écologique et leurs valeurs familiales. Croire en eux et ce qu’ils font permet de les représenter. Là aussi c’est une rencontre, un coup de coeur où je me dis: « oui c’est ça que j’ai envie de vendre et de faire connaître ».
Quelles sont tes astuces pour jongler au quotidien entre, ta vie de femme, ta vie de maman et la boutique Sapsak ?
Ma vie est un peu un tourbillon, mais c’est ce que j’aime . Même si après quelque années, j’ai appris à lever le pied entre mon travail et ma vie de famille.
Sapsak, c’est l’espace que j’ai créé pour m’épanouir. Ma famille, c’est mon cocon, mon équilibre. Merci à eux d’être si patients et compréhensifs de tout ce temps, que demande le métier de commerçante. Avec mes «grumeaux « j’essaye d’être à 💯 le dimanche et le lundi. Le reste de la semaine nous avons une super Baby Sitter, qui est devenue un membre de la famille. Enfin, j’ai une chance incroyable d’avoir un partenaire de vie, qui est souvent là les jours sans écoles. Ainsi qu’une super maman, qui se transforme en super grand-mère. Sans eux, rien ne serait possible. Le reste est une question d’organisation pour que tout roule et que chacun s’y retrouve.
On parle chiffon
Je sais que tu es une passionnée de fringues, alors je te propose que nous parlions dressing.
Tu nous décris un dressing idéal, chaussures comprises ?
Un dressing idéal, pour moi c’est un dressing avec des pièces faciles qu’on peut mixer entre elles les jours où on est moins inspiré.
Exemples: Jean /une pièce en cuir blouson, pantalon ou jupe / un manteau 3/4 / une veste costume /chemise oversize /pull cachemire / salopette.
Pour les imprimés, il ne faut pas hésiter selon la mode du moment.
Pour les chaussures, on mise sur: une paire d’escarpins /une paire de sandales faites-main / une paire de boots en daim petit talon et bien sûr une paire de converse.
Après des années à bosser dans la fringue, à sélectionner des modèles pour Sapsak, tu dois avoir un dressing incroyable ?
Étonnement mon dressing ne déborde pas. Chaque saison je trie, garde des choses, vends quelques pièces et en donne beaucoup.
J’ai un peu plus de mal avec les chaussures, que je conserve avec l’éternel « on sait jamais ». Ma pièce fétiche, dont je n’ai pas pu me séparer, c’est mon premier blouson en cuir. Il ne me va plus depuis longtemps, mais aujourd’hui c’est ma fille qui le sort du placard. j’adore!
Pour toi c’était quoi le plus gros flop modesque de tous les temps ?
Je ne dirais pas qu’il y a eu des modes grotesques. Je dirais plutôt que les différents courants de mode avaient et ont un sens, en fonction des époques et des mouvances. Qu’on les comprenne. Certaines tendances vont à certaines personnes et pas à d’autres. Aujourd’hui, tout se mélange et chacun peut créer son propre style. C’est ce qui est très interessant à notre époque.
Les tendances 2020, printemps-été ça donne quoi. Lorsqu’on remettra le nez dehors, on va porter quoi ?
Quand on va remettre les pieds dehors, le printemps sera bien installé, les températures seront douces. On aura profité de cette période de confinement pour trier ses placards. On aura alors envie de lumière et de couleur. Cette saison, mettra en avant le vert « gazon », le jaune miel, le terre cuite, dans des matières naturelles comme le lin, la gaze de coton et le coton piqué. Les robes seront encore à l’honneur mais un peu moins longue plutôt 3/4. Enfin, nous porterons des pantalons larges et fluides.
Pour finir, on se chaussera de petits escarpins (ils reviennent ) ou des sandales plates. Sans oublier les accessoires: les sacs sont plus petits et on accumule les boucles d’oreilles et les bagues .
Un peu plus sur toi
Quand tu étais petite tu rêvais de devenir ?
Quand j’étais petite je rêvais de devenir avocate
Quel trait de caractère te définit ?
Je suis tenace
Le don que tu aimerais avoir ?
J’aimerais pouvoir me téléreporter librement.
Qu’est-ce qu’on trouve dans ton sac à main ?
Maintenant que les enfants sont grands l’essentiel. Longtemps j’ai transporté ma maison.
Quel est ton moment préféré dans la journée ?
Le matin à 9h, avant de partir au travail, la maison est calme car tout le monde est déjà parti. J’adore.
Qu’est-ce que tu fais vraiment pour toi, de façon quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ?
Je fais deux séances de sport par semaine et je cuisine. Ensuite, je regarde Sex and the City, ma série culte dès que j’ai une baisse de forme.
Qu’est-ce qui t’inspire (tendances, personnes) ?
Tous les matins, je passe devant Jean Fleuriste, un voisin et ami de longue date. Son étal m’inspire souvent pour ma vitrine.
Quelles sont tes trois adresses préférées à Montpellier ?
Jan Fleuriste pour ces fleurs et le choix de ses fournisseurs car c’est important.
Le Café solo, pour un café ou un thé ou pour faire un cadeau.
Le restaurant Un dimanche sous le figuier
Dans ta playlist il y a ?
Du pop/rock au plus loin que je me souvienne; dernièrement, ma fille m’a fait découvrir Billie Eilish.
Ta recette bonne humeur en toutes circonstances ?
La recette de muffins au chocolat ou pommes/noix que mes enfants adorent.
Où peut-on te trouver, se tenir informé de ton actualité, notamment en ce moment ?
J’ai un site internet depuis peu, un profil Instagram et surtout une page Facebook sur lesquels, je poste au quotidien. À noter, que d’ici mardi prochain je serais en mesure de fournir des masques. Une démarche, qui me tient en coeur, que je réalise en partenariat avec la couturière, avec qui je travaille. Pour toutes informations supplémentaires, on peut me contacter par messages privés sur les réseaux.
Merci beaucoup Anne pour tes réponses et ta confiance, j’ai hâte de te retrouver bientôt chez Sapsak, rue de l’ancien courrier à Montpellier.