Je vous avais promis de partager mes tribulations amoureuses et autres réflexions sentimentales. Reflets d’une période de ma vie où je suis à nouveau célibataire, avec deux enfants une semaine sur deux.
J’ai eu envie de commencer par une question, comme un sujet de philo; c’est quoi l’amour ?
Une question qui est arrivée au détour d’une conversation et qui à donner lieu à un échange intéressant.
On était deux quadras, de sexes opposés, vivants des situations similaires et on s’est posé la question.
Initialement, nous parlions de retrouver un partenaire après une séparation et de ce que l’on projette dans cette relation, après une vie de famille.
Je ne suis pas pressée, vous allez le constater, de me trouver un partenaire.
J’ai de multiples raisons qui l’expliquent, dont mon fonctionnement émotionnel, et une forte incapacité à m’ennuyer avec moi-même.
Et puis, avant de se lancer dans une nouvelle aventure, il semble important de trouver une stabilité, un équilibre. Ensuite, tout dépend de l’expérience de chacun et je partage ici la mienne.
Alors trouver l’Amour est loin d’être ma priorité du moment.
Faire des rencontres
Cependant, je suis humaine, j’apprécie le contact de l’autre au-delà du contact physique.
Si on part du principe que vous connaissez tous vos potes et leurs potes, il est nécessaire d’ouvrir un champ des possibles, afin de rencontrer de nouvelles personnes.
Pour ça, il y a les soirées en extérieur, les supermarchés (si, si, a priori cela fonctionne plus pour les hommes accompagnés d’enfants en bas âges. Je tiens ça de source sure. Je n’ai procédé à aucune verification. Je refuse de renoncer à me faire livrer les courses).
Après, il y a les boites de nuit, les inaugurations et autres vernissages selon votre lieu d’habitation et vos habitudes. Les parcs pour enfants, certainement mais les miens sont trop grands.
Et enfin, les sites de rencontres.
Un mot rapide, car mon passage fût fugace mais instructif. L’amour 2.0 est tout de même une des bases essentielles de rencontres. Une forme de consommation virtuelle de l’autre est plus si affinités.
Notre besoin de vitesse s’est invité dans le domaine des relation à deux.
À une époque où, tu choisis ton partenaire dans un périmètre de 10 km maxi, où faut être rapide, efficace, présent même, quand c’est tellement plat.
J’ai investigué sur Adopt. Observatrice d’un nouveau monde qui semble avoir oublié de rêver.
J’ai appris plein de choses, en même temps aucune gloire à cela, j’étais totalement novice sur le sujet autant en théorie qu’en pratique. J’ai d’ailleurs peu pratiquer
Je pense que dans un futur billet je développerais un peu plus mon expérience.
Je me suis quand même revenue à cette question : c’est quoi l’amour, à ce stade et qu’est-ce qu’on est prêt à donner pour espérer le voir naitre.
L’amour
L’amour est simple mais dense. Il est multiple et se multiplie. Il y a l’amour ou le désamour à ses parents, l’amour fraternel, l’amour filial. L’amour que l’on porte à ses amis, à ses collègues parfois, l’amour de nos valeurs, l’amour que l’on se porte à soi-même sous peine de s’oublier.
Puis, il y a ce futur amour à un nouvel inconnu cet autre sur lequel, on projette notre besoin fondamental d’amour.
À chacun sa façon d’aimer, c’est là que ça se complique.
C’est quoi l’amour amoureux ?
C’est celui-là qui nous intéresse. Au-delà de l’attirance, de notre besoin d’aimer et d’être aimé, comment se sent on vraiment amoureux. Il y a des périodes propices à l’amour, vif, celui qui pique, facile sans conséquence. C’est un peu celui de l’adolescence, qui nous fait vivre les montagnes russes, qui nous fait nous sentir vivant parfois trop, parfois douloureusement.
Avec le temps, comprendre après un divorce, quelle est de notre perception du sentiment amoureux.
Formulé autrement: c’est quoi l’amour pour moi et c’est quoi l’amour pour les autres. Est-ce qu’il y a une zone entre les deux où ça peut matcher ?
Que cherche-t-on dans une relation amoureuse ? Vaste question.
Surtout que d’après mes récentes investigations, on n’a pas tous la même définition du verbe aimer.
Chacun a sa manière d’aimer et de se sentir aimé. Nos projections sur l’autre nous appartiennent surtout qu’avec le temps, on se connaît.
Alors passé les premiers critères, quelles sont nos attentes. Chacun est libre de répondre à cette question vous avez deux heures après je ramasse les copies !:)
Plus sérieusement, moi qui suis célib’, je vous le dis c’est une bonne chose de se poser la question. Ne serais-ce que pour transmettre son propre mode d’emploi.
Mode d’emploi
Savoir où l’on va n’est pas aisé pour tous. D’où la proposition d’un mode d’emploi que l’on pourrait partagé.
À 30 ans je cherchais un partenaire de vie. Je l’ai trouvé, nous avons fondé une famille. Mes attentes, avec le recul était : des attentions, des moments à deux, de m’élever émotionnellement et intellectuellement avec des partages et une forme de partage du besoin de sécurité. Avec le temps, le besoin d’un complément de parentalité (même si c’est parfois difficile de laisser sa place à l’autre!), des projets de vie. Un couple ça se construit, ça se nourrit selon le mode d’emploi de deux individus. C’est en oubliant cette toute petite chose que j’ai foiré le mien.
C’est la seule entité qui défie les mathématique, 1+1=3, Toi+Moi=Nous.
« Pour que deux Moi fassent un Nous, il faut que les deux Moi soit Soi ». Deux Moi de C.Klapisch
Alors aujourd’hui, en mode hibernation sentimentale, je regarde comment ça se passe.
Je m’amuse à décrypter un monde que je ne connais plus.
Est-ce que je cherche un partenaire, oui surement ?
Mais au-delà des critères de première approche, je m’aperçois que je ne cherche plus tout à fait la même chose.
Aujourd’hui, ce qui est pour moi l’essence d’une relation amoureuse : des attentions, des moments à deux, s’élever émotionnellement et intellectuellement avec des partages.
À cette définition j’ajoute de la joie, de la légèreté, de l’élégance et de la douceur.
La sécurité, le complément de parentalité, les projets de vie, sont encore des besoins que j’ai. La différence, c’est que je choisis de m’en charger seule ou différemment.
Pour le complément de parentalité, mes enfants ont leurs papas.
Je génère ma propre sécurité, émotionnelle comme financière. Quant aux projets de vie, pour un temps, ils m’appartiennent.
Je refuse de partager un quotidien, à ce stade je n’en ai pas envie. Je désire de vrais moments à deux, de l’exceptionnel. Puis, de vrais moments à moi et de vrais moments avec mes enfants.
Lorsqu’on débute une relation, c’est compliqué d’imposer son emploi du temps à l’autre pour un peu, qu’il ait lui aussi un emploi du temps qui rime avec une garde partagée.
Pour autant l’équilibre n’est pas simple à trouver, cependant il m’est nécessaire. J’ai tout mon temps.
À l’heure actuelle, je savoure un quotidien qui m’appartient complètement.
Une semaine sur deux, je suis libre de mon emploi du temps . La semaine d’après, je suis une maman.
Trouver un équilibre a pris du temps, l’équilibre par définition est fragile. Et lorsqu’on aime vite, on aime mal. L’amour aime prendre son temps. Alors, pour un temps, j’ai renoncé au site de rencontres.
Vous avez une expérience à partager ? N’hésitez pas en commentaire ou par mail.