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Les belles personnes : Eric Blanc

J’ai écrit cet article il y a deux ans, il est encore d’actualité.
Vous le savez durant les fêtes et les grandes vacances, je me permets des rééditions d’articles. Il y a quelques jour j’allais à une séance dédicace d’Eric pour la sortie de son livre : »Tokyo ville inspirée » . J’ai eu envie de remettre à la une du blog notre rencontre. Bonne lecture et bonnes fêtes

Il y a des rencontres qui se font au hasard des autres, ma rencontre avec Eric Blanc est de celle-là.

Un ami voulait un article sur lui pour le présenter sur son site, je ne connaissais pas son travail et la seule chose que je savais de lui se résumait à:

-« Faut vraiment que tu le rencontres, il est photographe, tu vas voir il est géniaaall, j’adoore ce qu’il fait!!! ».
A ce moment là, j’ai eu une pensée émue pour Loïc Prigent et ses tweets. Il y a toujours quelque chose de conceptuel dans ce type d’exclamation, surtout venant d’un proche. Clairement c’est la curiosité qui m’a fait rencontrer Eric, j’ai rarement vu mon pote aussi enthousiaste, j’ai voulu comprendre.

On s’est retrouvé dans un resto facile d’accès entre son boulot et le mien. Facile d’accès, il y a dans ces deux mots l’essence même de notre rencontre. L’homme se déplace en fauteuil, des suites d’un accident il lui reste un bras valide. Dès le début, l’échange est simple, naturel. Eric se livre sans retenue avec une grande délicatesse. C’est son accident qui lui a mis un appareil photo dans les mains, c’est l’image qui lui a redonné le goût de vivre. Quand il parle de lui avant, on sent un jeune homme qui voulait bouffer la vie et qui a été stoppé net. Un jeune homme qui avait clairement des choses à faire, des échéances, des attentes.

L’homme d’aujourd’hui n’a plus d’attente, il a des envies qu’il réalise en imposant son rythme, son tempo.

Eric semble vivre dans le moment présent tout le temps. Là où l’on pourrait le croire prisonnier, il est libre, incroyablement libre. C’est une sensation qui se dégage de lui, qui se matérialise dans ses clichés, qui s’entend dans son discours. Tout est naturel, criant de simplicité, débordant de vie. Un paradoxe.

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Dans « l’Envol » sa dernière exposition, Eric photographie des femmes, pas des modèles, qui l’ont contacté pour poser nues devant son objectif. Elles se livrent en conscience, pour exacerber leur féminité, se dépasser, vivre autre chose, le temps d’une séance photo qui n’a rien d’habituel. Lorsqu’il en parle il décrit tout un processus qui n’a rien à voir avec un simple shooting. Tout commence par un échange, un lien qui se créer, une volonté de travailler ensemble comme on fait un bout de chemin à deux sur une longue route. Les clichés vont raconter une histoire qui mêle le vécu du photographe à celui de son modèle d’un jour. À l’instinct il va sublimer le corps, l’emmener ailleurs, dans un univers à la fois poétique et coloré. Un univers où l’un et l’autre s’oublient pour offrir à celui qui regarde une meilleure version d’eux-mêmes. Bluffant d’humanité, de beauté, à voir assurément.

Depuis l’expo s’est s’envolée pour le Tokyo Metropolitan Art Museum. L’occasion pour le photographe de nous livrer son regard sur Tokyo dans le livre « Tokyo ville inspirée ».

Eric Blanc: SiteFacebook et chez ArtUp-Gallery et sur Instagram.

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