Aujourd’hui je vous embarque à Séte. Sète c’est notre île en forme de poisson. C’est le pays de Georges Brassens. Sète, c’est plus qu’une ville du sud de la France. Cette ville a ses codes, son accent, il chante aussi bien que le marseillais, mais on ne confond pas, son port, son théâtre, avec vue sur la mer; magique, son icône, je viens de le citer, son Mont St Clair, son sport, les joutes, son plat typique, la tielle. Si tu nais a Sète, tu es sétois avant tout et c’est comme ça. Tu l’as compris, c’est une ville charmante à l’identité extrêmement marquée.
Alors, comme pour résumer et présenter cette incroyable personnalité au reste du monde, Bastien et Christopher, ont créé Bad Georges. Clin d’œil à Georges Brassens et à cette culture historique et unique, qui se transmet de génération en génération.
Avant de vous laisser découvrir ces deux entrepreneurs au métier peu courant. Je vous invite à passer par Sète, si vous êtes dans le coin. Son marché, ses rues, son ambiance particulière sauront vous séduire. Allez, place à Bastien et Christopher et surtout à Bad Georges!
Bonjour, Christopher et Bastien, pouvez-vous vous présenter et nous raconter votre parcours ?
Bonjour, Maguelonne,
Bastien et moi, vivons à Sète, auprès de nos compagnes respectives avec nos enfants, une fille et un garçon chacun.
Bastien est un néo-sétois, arrivé de Provence après avoir pas mal vagabondé en France et à l’étranger pour ses études d’arts graphiques.
Je suis issu d’une famille locale. J’ai commencé ma formation d’illustrateur à Sète et je suis ensuite parti vivre à Paris pour gagner ma vie. J’ai voulu revenir dans ma ville natale pour essayer de créer une marque locale.
Bad Georges, renaissance d’une icône
Comment est né Bad Georges ?
On s’est rencontrés en 2014 dans le cadre du festival BAZR Bastien venait de créer son atelier de sérigraphie et nous avons commencé à travailler ensemble en 2015. Le nom Bad Georges, vient d’une affiche que j’ai réalisée en 2011 (image jointe).
Racontez-nous une journée chez Bad George et surtout comment évolue le processus créatif ?
Une fois lancé on ne s’octroie que rarement une courte pause déjeuner, nous sommes que 2 à faire vivre Bad Georges les différentes tâches ne manquent pas. Les journées sont toujours trop courtes.
Les idées viennent de la synthèse entre, la lecture de documents d’époques, le visionnage de vieux films et des souvenirs personnels. Je fais ensuite des maquettes de futures affiches.
Si nous pensons qu’elles trouveront leur public nous les produisons.
Une fois finalisé, mes dessins sont récupérés par Bastien qui en tire des films, il prépare ensuite les cadres de sérigraphie pour l’impression
Nous nous retrouvons ensemble pour la préparation des couleurs, le choix du support et le tirage des affiches ou des t-shirts. Chaque pièce, textile ou affiche est imprimée par Bastien une à une manuellement et couleur par couleur. Pour les affiches il faut attendre plusieurs heures de séchage avant de passer une nouvelle couche.
Depuis le début de l’aventure il s’est passé mille choses, vous auriez une anecdote à partager ?
L’année dernière, une amie nous a acheté une série d’affiches qui ont finies dans le film tiré de la BD de Fabrice Caro, Zaï, Zaï, Zaï, Zaï. Une amie m’avait offert cette BD, réellement excellente, savoir que nos affiches allaient faire partie de son univers cinématographique était une vraie fierté. Nous avons hâte de voir le résultat !
Backstage d’une entreprise
Avez-vous été aidés à la création de Bad Georges ?
Nous avons été soutenus localement par une opération de Crowdfunding, justement pour financer l’achat de textile français chez Armor Lux. Mon épouse Céline et une amie, Carole Aragon, ont joué un rôle décisif les deux premières années, sans elles, pas de Bad Georges.
Quand on travaille à deux, il y a des règles à respecter pour préserver la communication et l’entente ?
Il y a une entente entre Bastien et moi qui est établie sur la base de valeurs mutuelles: la famille, la culture locale, le travail de la main et une passion pour l’artisanat de qualité, dont nous espérons être des représentants.
Quelle est pour vous la qualité principale d’une personne qui se lance ?
Se lancer doit d’abord être un besoin viscéral, une nécessité absolue, sinon ce n’est pas possible. L’environnement concurrentiel est trop difficile pour quelqu’un qui manquerait de motivation.
Quel conseil donneriez-vous à celles et ceux qui nous lisent ?
La passion ne se décrète pas, quelqu’un d’enthousiaste fera ce qu’il croit être le mieux et il apprendra de ses erreurs.
J’ai vu que vous travaillez avec Armor Lux, comment les avez-vous sélectionné ?
Après nos recherches, ce sont leurs produits qui nous ont apportés la plus grande satisfaction, de plus c’est une marque issue de la culture maritime.
Où sont situés les ateliers ?
Notre atelier est situé au centre ville de Sète. Nous partageons nos locaux avec l’atelier de gravure sur bois DPJ.
Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Tous nos chemins mènent à Sète!
Est-ce que vous êtes soucieux de la provenance du papier ?
Nous essayons dans la mesure du possible (la question du prix est primordiale afin que notre production soit accessible à tous) de privilégier les entreprises françaises.
Derrière Bad Georges …
Quelques questions en portrait chinois pour en apprendre un peu plus sur vous ?
Bastien préfère ne pas répondre à ses questions là, il est plutôt réservé.
Quand vous étiez petit vous rêviez de devenir ?
J’ai réalisé le rêve de mon enfance.
Quel trait de caractère vous définit ?
Obstiné
Le don que vous aimeriez avoir ?
Voyager dans le temps
Qu’est-ce qui ne vous quitte jamais ?
Ma montre et encore je l’oublie
Quel est votre moment préféré dans la journée ?
J’aime bien le déroulé d’une journée, c’est assez bien conçu
Qu’est-ce que vous faites vraiment pour vous de façon quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ?
Je prend mon temps
Quel est votre leitmotiv ?
Traiter les autres comme tu voudrais être traité
Le dernier livre qui vous a fait un effet wahouuu ?
The Mating Mind de Geoffrey Miller
La dernière série qui vous a poussé à veiller tard ?
La série française 10%
Quelles sont vos trois adresses préférées à Sète ?
Les fromages de Julie, Le Paris-Méditerranée, Homard et Dindon, En Face, Les Halles, …
Dans votre playlist il y a ?
Jessie Ware
Une recette bonne humeur en toutes circonstances ?
Aimer ce que l’on fait pour vivre
Le mot de la fin et où peut-on vous retrouver ?
Merci de vous intéresser à nous !
Vous pouvez nous retrouver et découvrir notre univers sur le site internet, sur notre profil Bad Georges sur Facebook, ou celui d’Instagram.