Cette semaine, je vous ai parlé de The place to Frip, une plateforme de vêtements de seconde main. C’est Jules qui l’a créé. Comme je trouve l’idée de cette plateforme assez géniale, j’ai eu envie d’en savoir plus sur son fondateur. Je l’ai donc soumis à mon fameux questionnaire. J’ai beaucoup aimé lire ses réponses, que je trouve inspirantes autant que son parcours. Vous allez voir que son amour pour les vêtements de seconde main ne date pas d’hier. Changer notre mode de consommation est possible, il faut juste un peu de temps pour transformer nos habitudes.
Bonjour Jules, peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours ?
Je m’appelle Jules Guillot, j’ai 27 je vis actuellement à Montpellier, ville dont je suis originaire. Je ne suis pas encore père, je suis en couple, le foyer se fonde petit à petit.
J’ai quitté Montpellier rapidement, à l’âge de 15 ans. J’ai vécu dans différentes villes de France et du monde, puisque j’ai passé deux ans de ma vie à l’étranger. J’ai vécu en Australie, Afrique du Sud, Corée du Sud et voyagé dans différents pays d’Asie et d’Afrique.
Je crois que mon rapport aux vêtements à beaucoup changer à cette période, bien que je fréquentais déjà les friperies occasionnellement en France auparavant.
Vivre en Australie, dans un pays à dominance Anglo-Saxonne m’a familiarisé avec la mode d’occasion. La vente de vêtements de seconde main est bien plus répandue et très bien organisée. On trouve des boutiques d’habits seconde main dans presque tous les villages.
C’est organisé de manière associative en grande partie, les boutiques ont pour objectif de financer des œuvres caritatives. Plus je fréquentais ces boutiques, plus je m’y sentais à l’aise.
Je n’y retrouvais pas les codes conventionnels de la mode, où les coupes, les couleurs et les matières sont limitées. Je pouvais ainsi créer de nouvelles expressions de mon style vestimentaire.
Depuis c’est une vraie passion pour la seconde main qui m’anime. En portant des vêtements déjà portés, j’ai l’impression de limiter la quantité de déchets textiles et de nouveaux articles produits.
Un site pour les vêtements de seconde main, la naissance de The place to Frip
Comment en es-tu venu à lancer ton activité ?
En m’apercevant que l’achat d’articles de seconde main était un acte encore trop marginal en France alors que de nombreux acteurs travaillent ardemment dans ce but.
Pourquoi The place to fripe ?
Car The Place To Frip a pour objectif de moderniser et faciliter l’achat de vêtements d’occasion. La plateforme de référencement facilite la recherche aux personnes souhaitant se tourner vers des vêtements de seconde main.
Chose qui n’est pas facile lorsque l’on ne connait pas les boutiques et les bonnes adresses. L’industrie de la mode communique à l’aide de lourdes campagnes publicitaires pour promouvoir les grandes enseignes.
Il faut donc parvenir à donner de la visibilité aux plus petits acteurs, qui travaille de manière plus éthique et malheureusement plus discrète.
Peux-tu nous décrire une de tes journées d’entrepreneur ?
Je passe beaucoup de temps sur l’ordinateur. C’est mon outils de travail.
J’y conçois le site avec mon collègue web-développeur, Cheo. Je communique sur nos différents Réseaux Sociaux, j’alimente le blog.
Je passe aussi beaucoup de temps à m’organiser.
Je crois que la réussite d’une entreprise passe en grande partie par sa bonne organisation. J’accorde beaucoup d’importance à cette tâche puisque j’essaie de prendre le temps d’organiser chacune de mes journées avant de les commencer.
C’est pour moi la meilleure façon de rester concentrer sur les tâches prioritaire pour le projet. Autrement, il m’est trop facile de me disperser dans nombres d’actions qui feraient moins avancer le projet.
Quelles sont tes astuces pour jongler au quotidien entre ta vie d’entrepreneur et ta vie perso?
Je n’ai pas de boutique ni de lieu de travail approprié. Ceci est un vrai handicap car en effet, je dois associé des espaces de vie perso à des endroits de travail.
En l’occurrence, ma chambre est également mon bureau.
Cela nécessite une grande organisation et détermination pour réussir à se concentrer sur le travail, au milieu de distractions incessantes.
Internet est un endroit de travail autant que de distractions comme par exemple les réseaux sociaux.
En effet, au début je m’apercevais que je passais beaucoup de temps à travailler sans réellement avancer sur le projet.
Mon astuce pour rester concentrer et focaliser sur l’avancement du projet est de me noter des objectifs de travail au mois, à la semaine et à la journée. C’est ainsi que je parviens à m’organiser et évaluer mon travail.
Depuis le début de l’aventure The place to Frip il s’est passé mille choses, tu aurais une anecdotes à partager ?
Il s’est passé mille choses en effet. Au début, j’étais seul sur le projet, j’ai pris le temps de le mettre sur papier pour savoir ce que j’attendais vraiment de lui et quelle forme il était préférable selon moi de lui donner. J’ai ensuite rencontré Cheo, Web-développeur, par l’intermédiaire d’une connaissance qui était sa colocataire. Nous avons commencé à travailler ensemble. Je cherchais à emménager sur Montpellier. Je me suis depuis installé dans la colocation que nous partageons comme lieu de vie et espace de travail.
The Place To Frip est une aventure du quotidien.
Quelle est pour toi la qualité principale d’une personne qui se lance ?
La motivation, la détermination, l’organisation et la capacité à rapidement apprendre de ses erreurs.
Quel conseil donnerais-tu à celles et ceux qui nous lisent ?
Se lancer prend énormément de temps.
Transformer une idée en action est une tâche compliquée. C’est pourquoi il est fondamental de se concentrer sur les objectifs de cette idée car les chemins pour y arriver sont nombreux.
Se noter les objectifs de manière claire et précise et s’y rapporter chaque semaine pour s’assurer que le chemin emprunter les respecte.
Un peu plus sur toi
Quand tu étais petit tu rêvais de devenir ?
Pleins de choses en même temps, aventuriers, sportifs, chanteurs, commerçant, politicien. Je crois que je n’ai toujours pas abandonné toutes ces idées 😬
Quel trait de caractère te définit ?
La curiosité
Le don que tu aimerais avoir ?
Chanter
L’objet qui te suit partout ?
Mon ordinateur
Quel est ton moment préféré dans la journée ?
Chaque début de journée que j’organise, j’ai l’impression que tout est possible, tout est devant moi et reste à faire.
Qu’est-ce que tu fais vraiment pour toi, de façon quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ?
Je me prends des moments de nature. Je ressens rapidement le manque de nature autour de moi lorsque j’évolue en ville. Je cherche ainsi très vite des petites portes de sortie pour me ressourcer.
Qu’est-ce qui t’inspire ?
Le zéro-déchet, l’up-cycling (produire à partir de matière déjà existante), le retour à la terre (apprendre à cultiver ce que l’on mange).
Le dernier livre qui t’as fait un effet wahouuu ?
Le vieil homme qui lisait des romans d’amour de Luis Sepulveda qui est tristement décédé il y a quelques jours.
La dernière série qui t’as poussé à veiller tard ?
Je ne regarde plus de série 😬 si je prenais le temps d’en regarder une ce serait Treme, que j’adorerais voir.
Quelles sont tes trois adresses préférées à Montpellier ?
Le Jardin des plantes, Chez Theo (café associatif où l’on travaille fréquemment), la cagette supermarché coopératif où je fais mes courses
Dans ta playlist il y a ?
Beaucoup d’influences musicales variées mais en ce moment principalement de la trompette instrument que j’apprends à jouer. – Ibrahim Maalouf – Youthie – Nomad Skank – Roy Hargroove – RH Factor – Kokoroko – Goran Bregovic – Le temps des gitans
Ta recette bonne humeur en toutes circonstances ?
Ma petite-amie, mes amis et la musique
Tu aurais 3 astuces « easy life » à partager avec nos lectrices ?
La friperie ! La cagette, supermarché coopératif où la nourriture saine est locale et accessible
Où peut-on te trouver, se tenir informé de ton actualité ?
Sur les Réseaux Sociaux Instagram – Facebook et sur le site de The Place To Frip.
Merci beaucoup Jules pour tes réponses et ta confiance. Plaisir partagé !