Le confinement permet un retour à soi et à nos priorités. Il invite au lâcher-prise ou se révèle être anxiogène. Personnellement, il m’a obligé à ralentir mon quotidien et à revenir à l’essentiel. Il me permet aussi de revenir à des choses, qui me font du bien et que par manque de temps, ou de disponibilités, j’avais mises de côté, comme le sport ou la méditation. C’est de cette dernière, dont je voudrais vous parler aujourd’hui. Il y a un moment maintenant que je voulais vous partager mon expérience, notamment sur la pratique MBSR.
Comment je suis arrivée à méditer
Pour être totalement honnête, méditer n’était pas, au premier abord, une activité pour moi. L’idée même de rester assise, plusieurs minutes sur une chaise sans bouger me semblait une souffrance, une perte de temps incroyable, une absurdité.
Pourtant, j’ai rencontré la méditation très jeune, avant mes 20 ans. La vie m’a proposé cette discipline ensuite, de nombreuses fois: j’ai voyagé en Inde, croisé des yogis, fréquenté des bouddhistes, discuté avec des méditants religieux, laïques. Parfois, nos résistances sont si profondes, qu’il faut beaucoup de temps.
Il a fallu, un mental qui s’emballe, la recherche de plus de patience, la maternité et une fatigabilité grandissante pour me pencher dessus.
J’ai commencé par Petit Bambou, des méditations d’une dizaine de minutes avec plusieurs thèmes. J’ai accroché!
Ce qui est bien avec la méditation c’est que les bénéfices se font ressentir rapidement. J’ai aussi testé MIND, que j’aime beaucoup. Ces deux applis proposent une série de séances gratuites, qui permettent de tester, avant de continuer avec la version payante.
Un diagnostic TDAH et une dépression dans mon entourage.
C’est suite au diagnostic de mon trouble (TDAH) et à ma reconversion en tant que sophrologue, que méditer a pris tout son sens. Je suis devenue plus régulière, j’ai ressenti plus de bénéfices. J’ai lu des études, je me suis intéressée au Miracle Morning, à la relaxation, à la respiration.
Cependant, je restais sur un temps assez court, bien que régulier.
Puis, une personne de mon entourage a fait une dépression.
La dépression est une pathologie, qui nécessite une vraie prise en charge. Plusieurs pistes peuvent être aidantes pour en sortir.
Tout d’abord, il est nécessaire de consulter des professionnels de santé. En parallèle, des thérapeutes : sophrologues, coach, acupuncteurs, etc… peuvent venir en soutien. Les disciplines comme le yoga, les massages ainsi que tous les sports s’avèrent d’une grande aide, tout comme la méditation MBSR.
C’est quoi la méditation MBSR
MBSR signifie « réduction du stress par la méditation de pleine conscience ». C’est un programme édité par Jon Kabat Zinn, qui est reconnu, notamment dans le domaine médical et enseigné, depuis une trentaine d’année.
Le but de cette pratique: apprendre à porter une attention bienveillante posée sur le corps pour soutenir notre présence à tout ce qui se manifeste en nous, de positif ou négatif, sans jugement, sans censure, moments après moments.
Le programme MBSR est proposé sur 8 semaines, à raison de 2h par semaine en groupe et, de 45 min d’exercices minimum, à pratiquer seul quotidiennement. À la fin du stage, une journée de pleine conscience vient finaliser l’apprentissage.
Je vous précise que j’ai souffert, beaucoup, ou vous l’aviez deviné ?
Je me suis inscrite par curiosité, par envie de découverte, pour expérimenter un nouvel outil. Une fois inscrite, j’ai voulu aller jusqu’au bout, pour savoir, comprendre, parce que je suis tenace certainement.
J’ai pleuré, tellement c’était long, je me suis insultée, d’avoir dépensé de l’argent pour ça, je m’en suis voulue! Les minutes d’entrainement, au quotidien, m’ont semblé une éternité durant des jours.
Je n’avais pas envie d’aller au rendez-vous hebdomadaire … En prime, je n’avais pas de résonance particulière avec mon instructeur, la plupart du temps il m’a dérangé. Parfois, il faisait durer le rendez-vous hebdomadaire, j’ai naturellement envisagé de faire du Vaudou sur sa personne.
Pourtant, aujourd’hui, je reconnais que c’est un des meilleurs apprentissages, que j’ai réalisé. Ce que j’ai appris durant ce stage MBSR, me sert tous les jours. C’est venu compléter, approfondir, tout un processus.
Et aujourd’hui ?
Une chose est certaine, grâce à la méditation, et à l’expérience du programme MBSR, j’ai développé ma capacité à accepter ce qui est. J’ai aussi une meilleure appréhension de mes émotions. Je m’ancre vraiment dans l’instant présent. Je fais preuve d’une vraie bienveillance et de tolérance envers moi (et du coup d’autant plus envers les autres).
Les travaux de la maison et les répercussions nombreuses sur notre vie de famille, ont eu raison de ma régularité. Le confinement me fait renouer avec cette pratique, si salvatrice en ce moment. C’est vrai, aussi incroyable que cela puisse paraitre, c’est à mon sens, une des choses qui peut nous aider à mieux vivre cette période difficile.
D’ailleurs, si j’avais besoin de preuve pour étayer ma théorie, l’engouement pour le rdv hebdomadaire de Lili Barbery se pose là: 6000 personnes tous les soirs se joignent à elle!
Il y a plusieurs façons de méditer à vous de trouver la vôtre, sans pression. Dites-vous que même une minute, c’est déjà un excellent début.
Commencez par créer votre rituel. J’aime allumer une bougie, avoir un mâlâ avec moi, car j’aime l’objet, une pierre de tourmaline pour m’ancrer, un plaid pas loin (surtout faites attention à ne pas avoir froid). J’ai aussi investi dans un zafu, un coussin de méditation, qui permet de se sentir mieux en position assise. Avant, j’avais énormément mal au dos après quelques minutes.
Si le cœur vous en dit, adoptez l’équivalent d’un mantra: un mot, une phrase, en plus de votre respiration, comme fil conducteur. L’important c’est de commencer, le reste viendra tout seul .