Il était temps que je me lance à vous raconter Les Ateliers TDAH auxquels j’ai assisté entre avril et mai (oui, le temps passe vite!).
Ils sont organisés à l’hôpital Lapeyronie de Montpellier, au service des urgences psychiatriques. C’est le Dr Marie Gachet et son équipe qui les animent. Je ne peux pas vous dire si ce type de protocole est mis en place dans d’autres villes. Je sais, par contre, que c’était la première session montpelliéraine et qu’a priori, il y en aura d’autres. Voici les thèmes :
- Généralités sur le TDAH
- Les troubles associés (dépression, anxiété, addictions) et Estime de soi.
- Organisation et planification
- Réduction de l’inattendu
- Gestion des émotions 1 (colère et impulsivité)
- Procrastination
- Gestion des émotions 2 (affirmation de soi)
Le format deux heures par session (une toutes les semaines) est assez court. C’est un choix de l’équipe, le public TDAH ayant un déficit attentionnel. C’est un point qui s’est avéré comme étant à améliorer. Entre les retards de certain(e)s et le contenu conséquent, nous avons souvent dépassé l’heure. Puis, cela laissait peu de place à l’échange entre participants.
La première session a surtout servi à rappeler ce qu’est le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, ainsi qu’à présenter les futurs ateliers. Il était peu intéressant pour moi car, il reprenait des notions dont j’avais connaissance . Ce n’était pas forcément le cas pour tous les participants. Nous étions majoritairement des adultes flirtant avec la quarantaine, parents pour la plupart.
Nous avons quasiment tous suivi le même chemin pour arriver dans cette salle. Un jour, on a eu un enfant et il est arrivé à l’école. La maîtresse l’a trouvé trop remuant, trop excité, coléreux, agité, en manque de concentration, ayant des difficultés à nouer des liens…. Barrez la mention inutile, ou gardez les toutes. La suite est dans cet article.
J’en profite pour souligner, que c’est très dur d’entendre ce type de remarques sur son enfant, je pense que je reviendrais sur cette notion, dans un autre article.
Chaque module était accompagné d’un support reprenant le thème et les points importants abordés durant l’atelier. J’ai un côté très scolaire, j’ai donc fait l’effort de reporter beaucoup des infos des séances sur un cahier. Cahier, que j’ai en parallèle utilisé pour rendre compte de mes sessions sur COGMED. Pour COGMED, cela me permet de conserver mes ressentis.
Pour les ateliers, cela m’a permis de garder en tête des informations parallèles que j’aurais très probablement oublié. Très honnêtement le polycopié de la première séance était insuffisant. Je suis heureuse, d’avoir pris soin de noter, la différence entre l’estime de soi, la confiance en soi et l’affirmation de soi, par exemple. Des notions très proches, mais qui pourtant ne reposent pas sur les mêmes compétences.
- L’estime de soi: repose sur la vision que l’on a de soi-même
- La confiance en soi: repose sur ses compétences personnelles
- L’affirmation de soi: repose sur ses compétences relationnelles
Après, c’est mon fonctionnement, j’assimile mieux les choses en les notant ou en les lisant.
Tous les ateliers étaient intéressants. Chacun ouvrait des possibilités et nous ont amené de vraies solutions. L’enchaînement des sujets, a permis la mise en place de ces outils, et le suivi, permettant de passer du nouveau fonctionnement à l’habitude. L’équipe, qui nous a accompagné, a fait preuve d’une grande disponibilité, de bienveillance. Souvent, durant la pause ou à la fin, nous les avons sollicité pour un retour plus individuel sans aucun problème. C’est aussi un des aspects intéressants: la possibilité d’échanger afin de savoir, vers quel thérapeute s’orienter et pourquoi, en fonction de ses objectifs.
J’ai apprécié tous les thèmes abordés. En particulier ceux, sur l’organisation, la colère et la gestion de l’inattention. Ce qui a fonctionné sur ces semaines, c’est l’effet de groupe, savoir qu’on n’est pas tout seul, alors qu’on a pu avoir ce ressenti, c’est génial. Pouvoir s’exprimer sans avoir peur de passer pour un ovni, être compris, en rire avec un « moi aussi » ça a quelque chose de libératoire. J’ai travaillé sur moi, peu de chose ont été une vraie découverte. Cependant, en assistant à ces ateliers, j’ai partagé quelque chose de moi que longtemps j’ai tu. Cela m’a permis de gagner en légèreté envers moi-même, fatalement envers les autres et ça fait du bien.
Si cet article vous parle, je vous invite à vous renseigner auprès du secrétariat du Dr Marie Gachet. On perd rien à demander et on peut gagner beaucoup.
Je sais que sur Facebook les articles sur le TDAH remportent un certain succès. Si vous voulez plus d’informations, n’hésitez pas à laisser un commentaire, ou à m’envoyer un mail via la rubrique contact. Je réponds chaque fois avec plaisir.