Les gens ne savent pas se taire. On devrait pouvoir leur dire, mais la bienséance ne le permet pas.
Pourtant il arrive que la seule chose que l’on est envie d’entendre soit le silence.
Dans ces moments où la vie s’emporte en tourbillon, où elle vous joue des tours, où elle vient arracher un à un les rivets d’organisation de votre quotidien, pour vous démontrer que les moments de bonheurs sont précieux et qu’Elle est changeante.
Quand l’orage gronde, on aimerait retrouver sa paix intérieure, essayer d’écouter son silence. Car le bruit des paroles vient heurter la sensibilité de celui qui refuse de les écouter, il prend de l’énergie mais n’en donne pas.
Eh bien, c’est dans ces moments-là que les gens éprouvent le besoin de parler! A cet instant où tous les mots sont inutiles, blessants, car mal assemblés dans la bouche de l’autre. Ils sortent en flots continue, avec des intonations de pitié (le pire) ou de compassion maladroite et surtout mal à propos. Polie, on les fixe avec conviction, les invitant a se taire, quand nos réponses se font courtes et de plus en plus rares mais ça ne fonctionne pas, le flot continu…. épuisant.
Il prend la forme du conseil: rasoir, de l’empathie: mais on se connait pas, des prédictions: je savais pas que Mme Irma était avec nous, il s’écoute parler, se fait insistant, voir répétitif, si par moment vous décrocher de cette conversation qui n’en est pas une.
Pourtant quand on laisse le silence s’installer on prend conscience qu’il n’est pas rupture de communication.
Il peut être la preuve d’une grande écoute. Dans ce nouvel espace qui se crée: des bras s’ouvrent spontanément sans besoin de mots, un regard s’échange et il n’en faut pas plus pour se comprendre, une main se pose, des choses se mettent en place au-delà de soi, dans un infini respect. Ces actes sont plus parlant, tellement plus rassurant que toutes les questions que l’on pose et qui reste sans réponse, puisque seul le temps a droit de parole. Le reste est vain.
D’ailleurs avez vous attendu: quand l’orage se déchaine on ne peut pas s’entendre.
Et c’est en silence que l’on assiste au plus beau des combats.
La dame de l'oRanger
4 octobre 2012 at 12:00Je ne sais ce qui a nécessité une telle brève aujourd’hui mais tu as plus que raison, les silences valent de l’or quand les mots ne servent à rien…
Un bisou, un câlin… <3
Milo
5 octobre 2012 at 11:49Merci ma belle, à très bientôt .